Wine Future semble s'imposer comme un rendez-vous majeur des professionnels de la filière. Avec Robert Parker, Jancis Robinson et Francis Ford Coppola en tête d'affiche. Sans oublier Pancho Campo (MW) qui s'impose ici en ambassadeur des vins espagnols.
Il ne s'agit pas d'un salon professionnel comme Vinexpo, ProWein ou la London Wine Trade Fair, mais plutôt d'un séminaire à base de conférences, comme la Wine Evolution pour ceux qui l'ont connu en son temps.
La première édition avait été organisée en 2009 dans le Rioja car Wine Future est une initiative de la Wine Academy of Spain.
Forcément, pour nous autres français, ça agace.
Mais Sud de France, Gérard Bertrand et Inter-Rhône sont parvenus à prendre le train en marche. Un certain nombre de châteaux bordelais (dont Château Palmer) également invités à la dégustation de leur millésime 2009 avec Robert Parker.
Et il faut s'en féliciter car le marché asiatique est définitivement le marché où il faut être surtout Hong Kong où les importations de vins ne sont pas taxées.
Mais tous ceux qui travaillent sur ce marché m'ont confirmé que c'est loin d'être un marché facile. La barrière de la langue d'abord, la culture, la façon de faire du business, la structure de la distribution (beaucoup de marché parallèle), la taille même du marché, etc...impose non seulement de s'allier avec des partenaires locaux mais aussi et surtout de s'impliquer soit-même énormément.
Tout ça me rappelle l'ouverture des pays de l'Est.
De l'ensemble des débats et surtout des conversations informelles, je retiens que le marché du vin à Hong Kong est surtout porté par la demande de fortunés et d'investisseurs en faveur de quelques grandes marques françaises (Lafite, Latour à Bordeaux, La Romanée Conti en Bourgogne et Champagnes). Et ce n'est pas là du chauvinisme mais bien une réalité. Ces vins sont ici des icônes et l'ascension de leur cote semble n'avoir aucune limite.
Même si tout le monde a encore en mémoire la bulle internet personne ne sait ou n'ose prédire un retournement du marché.
En tous cas tout le monde s'accorde à dire que cela constitue l'opportunité d'une croissance appuyée de la consommation de masse. Mais personne ne semble vraiment capable de définir un goût chinois. Si les chinois sont très attentifs à ce qu'ils mettent dans l'assiette, ce n'est pas encore le cas pour le vin. A l'évidence un énorme travail d'éducation à mener.
Reconnaissons ici aux vins d'Espagne de réussir, en organisant cette deuxième édition de Wine Future à Hong Kong, le tour de force de créer l'occasion de mettre leurs vins en lumière. D'autant que cette conférence s'inscrit au programme du Hong Kong Wine & Dine Month autrement plus médiatisée que la semaine du goût en France.
Selon les chiffres officiels Wine Future Hong Kong c'est 1000 participants de 45 nationalités.
Quelques photos de ce premier jour.
Pour rectification, Cavesmaitre a déposé la version Chinoise de "Castel" mais en aucun cas n'est la joint-venture de Castel-Frères en Chine. Ils sont ou en nom propre traduit en Chinois "Castel-Frère" ou en partenariat vignoble-distribution avec la maison Changyu originaire du Shandong.
Merci beaucoup pour cette précision. "Caves Maître France" apparait en tête des sponsors et on aurait pu croire qu'il s'agit d'un grand groupe français. Le nom associé en chinois signifiant "Castel" favorise la confusion;-)